Le PNUD participe à la deuxième Edition des dialogues de Haut niveau sur l’Inclusion financière en Guinée et en Afrique le DIA’FIN (2019)

28 novembre 2019

L'intervention du Représentant résident du PNUD, Mr Luc Joel Grégoire comme paneliste

Le PNUD à travers son Représentant résident et plusieurs experts de l’institution et un stand d’exposition, participe de façon très significative à la 2ème Edition des dialogues de Haut niveau sur l’Inclusion financière en Guinée et en Afrique le DIA’FIN, dont le lancement officiel a été présidé Mercredi 27 Novembre 2019 à Conakry, par le Premier Ministre Guinée Dr Ibrahima Kassory Fofana, entouré de plusieurs membres du Gouvernement. Le DIAFIN organisé sous le leadership de la Banque Centrale de la République de Guinée, a choisi comme thème, cette année :  " INCLUSION FINANCIÈRE ET ENTREPRENEURIAT DES FEMMES ET DES JEUNES   

La rencontre qui réunit des cheffes d’entreprise, activistes de la société civile et des membres du Gouvernement, le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) et son staff, les représentants des banques centrales des pays de la sous-région, des institutions des secteurs des banques, de la microfinance, de la finance mobile et du développement, ainsi que les médias nationaux, régionaux et internationaux et partenaires techniques et financiers offre une tribune et constitue une opportunité,  à travers des panels regroupant des experts de Haut niveau,  de discuter des questions liées sur l’inclusion financière au niveau de la couche féminine avec des thématiques entrant dans le cadre de la promotion de l’inclusion financière des femmes et de jeunes pour l’entreprenariat et la création d’emploi, enjeux pour le développement durable.

DIA’FIN se donne ainsi pour mission d’apporter des pistes de réponses, solutions et recommandations, à ces questions afin de rendre l’information en matière de finance inclusive et digitalisation, plus accessible et digeste aux acteurs et intervenants, et aux communautés en mobilisant décideurs et parties prenantes.

Le premier panel a été animé par Mme la Ministre de la Coopération et de l’intégration africaine, Dr Diéne Keita, le premier Vice-Gouverneur de la Banque Centrale, Gnanga Komata le Représentant de la BAD, Mr Léandre Bassolé, le Représentant du PNUD, Mr Luc Grégoire et Mr Brown du Centre africain pour la transformation économique sous la modération bien appréciée du Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République, Ibrahima Kalil Kaba.

L’ intervention à tour de rôle des différents panélistes a suscité des échanges fructueux et un débat intéressant sur la contribution du leadership féminin à la question de l’inclusion financière notamment le financement de l’entreprenariat féminin, les questions liés à la l’éducation financière, l’accès aux services financiers, la maîtrise des risques, la digitalisation et l’acception des moyens de paiements électroniques, l’inclusion financière à l’échelle du Pays contribution du leadership féminin à la question de l’inclusion financière, notamment le financement de l’entreprenariat féminin.

A rappeler que la Première session de cette série de dialogues de haut niveau sur l’inclusion financière en Guinée et en Afrique, dénommée DIA’FIN, s’est tenu le 3 Mai 2019 sous le thème : « Le numérique au service de l’inclusion financière : Quels sont les avancées, enjeux et défis ?»   Car, il est établi que l’inclusion financière en Afrique reste incontournable et demeure un moyen efficace de réduction de la pauvreté par l’offre de services financiers de qualité et un traitement juste et correct des clients des institutions financières.

En Guinée tout comme dans plusieurs pays du continent, la technologie financière, ou « fintech », et la banalisation de la téléphonie mobile ont facilité l’élargissement de l’accès aux services financiers pour des populations difficiles à atteindre et les entreprises. A l’ère de la révolution numérique, tous les secteurs de l’économie font face aux nouvelles technologies. Le secteur bancaire ne fait pas exception. C’est pourquoi Mme Diallo Mariama Sy, la Présidente du Groupe Mondial Tours, après avoir dépeint les difficultés d’accès aux crédits des femmes et jeunes entrepreneurs, porteurs de projets a invité le système bancaire à l’environnement du Pays et d’accepter les innovations. “Cela fait plus de 30 ans qu’on parle d’inclusion financière, il est grand temps de prendre des actions concrètes pour amorcer le processus pour l’inclusion financière des femmes en Guinée” a-t-elle ajoutée.

D’après dans un rapport diagnostic de la finance inclusive produit en 2017 par le PNUD, l’un des principaux obstacles au financement des projets des jeunes est le risque élevé que constituent les jeunes aux yeux des institutions financières. En effet, la quasi-totalité des Banques et IMF consultées, trouvent trop risqué d’octroyer des crédits aux jeunes.

Pour favoriser l’accès au financement des PME et des projets portés par des jeunes et des femmes, le PNUD est en train d’expérimenter un modèle basé sur un partage des risques. Ce modèle repose sur un partenariat tripartite entre les institutions financières (Banques & Microfinance), l’APIP et le PNUD.

A travers ce modèle, le PNUD en collaboration avec l’APIP, renforce les capacités des PMEs ou des porteurs de projets en les aidant notamment à présenter des plans d’affaires viables et en retour, l’Institution financière octroie le crédit. Le Suivi et l’encadrement des bénéficiaires de crédit se fait de manière conjointe par toutes les parties prenantes.

Au nom du principe « Leave no one behind – Ne laisser personne derrière » des ODD, le PNUD appuie le Gouvernement guinéen afin de développer un écosystème favorable à l’inclusion financière de manière à adresser les problèmes de chômage et de sous-emploi.

Ainsi donc,  cette deuxième Edition du DIAFIN est une occasion pour les participants d’analyser les causes structurelles de l’exclusion des femmes et des jeunes, des processus et mécanismes de financement, et de leur vulnérabilité en tant qu’entrepreneurs (manque de moyens, structures informelles, ressources humaines et formation, faible accès à l’information et aux nouvelles technologies, faible influence ou capacité de lobbying dans le secteur de la finance inclusive), d’analyser les réponses ou solutions apportées en matière d’inclusion financière et mécanismes nouveaux et/ou innovants du financement des PME et TPME, particulièrement dans le monde rural et de capitaliser les expériences, et tirer les leçons des mécanismes visant à promouvoir le leadership féminin et jeune.

Mamadou Saliou Diallo

Chargé des Communications du PNUD